Lundi 14 mars 2011

mardi 15 mars 2011 , par S. Heusch

Rendez-vous à 6h30 à la gare de Cormeilles pour les 23 élèves germanistes de 4e et 3e européenne. Les plus téméraires se sont levés vers 5h pour se faire une beauté avant de partir à l’aventure et découvrir enfin de visu et de vive voix leurs correspondants du Hans-Sachs-Gymnasium de Nuremberg. Certains voyagent légers et ont su distinguer l’essentiel de l’accessoire, après tout, nous ne partons que 8 jours. D’autres ont des bagages bien plus volumineux et y ont logé plusieurs paires de chaussures (on ne dévoilera jamais le nombre exact, mais plus de source sûre plus de 3 ; eh oui, mieux vaut être prévenant(e) !) ou encore un ravitaillement de survie impressionnant.

Départ de la gare de Cormeilles un peu avant 7h, après dernières vérifications des pièces d’identité et de passeports (au cas où quelqu’un aurait par mégarde emporté celui du petit frère ou de la grande soeur) nous voilà en route via la Gare Saint Lazare puis la Gare de l’Est vers Nuremberg. Transit via Francfort où le train doit arriver à 12h58.

Le trajet s’effectue dans la bonne humeur générale, avec gourmandise et appétit aussi : un savant partage ou troc de victuailles s’organise très vite : petits gâteaux fraîchement débarqués du Maroc, carambars atomic, chips vinaigre & estragon, spéculos, barres chocolatées, bananes, etc. Puis vers 10h30, alors que nous avons effectué à peine une heure et demie de voyage : "Quand est-ce qu’on arrive ?" "Dis, t’as pas faim toi ? Bon, le sandwich, on le mange avant d’arriver à Francfort ou après ?" La plupart optent pour la 1e solution. Et on re-déballe sandwichs, compotes,... Accessoirement aussi, certains révisent leur vocabulaire de survie, dont la très convoitée rubrique "soucis de santé".

Nous voyageons sur un TGV à bord duquel les annonces s’effectuent en français et en allemand et où nos titres de transports sont contrôlés par un certain Monsieur Merkl (drôle de coïncidence !). "Comment est-ce qu’on saura si on a franchi la frontière ?" "A cette heure-ci, il est quelle heure en Allemagne ?" Puis un concert de bip-bips donne des nouvelles de T-Mobil, Vodafone et O2, tels que "depuis ce pays, appels émis vers la zone Europe et la France : 0,46 euros TTC/min, appel reçu 0,17 euros TTC/min." "Ah, ça y est, on doit être en Allemagne !" D’ailleurs, de grandes affiches dans la langue de Goethe apparaissent dans le paysage et le train entre en gare de... Saarbrücken (Saarbruck)

Après avoir ensuite traversé d’autres villes telles que Mannheim, le train entre en gare de Frankfurt am Main (Francfort). Ouf, l’occasion de se dégourdir les jambes avant de reprendre ensuite la route vers Nuremberg. A cette occasion, certains jettent un coup d’oeil sur le panorama qui s’offre à eux à partir du parvis de la gare. Tiens, des gratte-ciels, d’une drôle de forme. "Moins classiques qu’à la Défense", affirme l’un. Ah oui, Francfort est le fief de la finance. Et aux abords de la gare règne un ballet incessant de taxis, tous de couleur identique, beige, la plupart sont des Mercedes.

C’est reparti pour deux petites heures de train, à bord d’un ICE cette fois, l’Inter City Express, bien plus "classe" au goût de certains que le TGV français. Même pas sommeil : jeux de cartes, discussions animées, l’ambiance bat son plein. Puis la tension commence à monter un peu : dernières révisions de vocabulaire : "Ich hatte eine angenehme Reise" "Ich habe ein kleines Geschenk für Sie" "Surtout ne pas confondre Brot (= le pain) et Braut (= la mariée), kaufen (= acheter) et Haufen (= le tas)" "Ah la la, et puis comment on dit Je suis désolée, les gâteaux sont écrasés ?!"

15h59. Le train entre en gare de Nuremberg. Les correspondants allemands nous attendent avec leurs professeurs et pour certains avec leurs parents. Certains élèves allemands tendent des feuilles de papier qui forment le mot SALUT. Elèves allemands et français se zyeutent. "Bon, alors, il est où mon correspondant ?" Faire la bise, se donner la main ou faire comment pour se saluer ? Finalement, après quelques hésitations, tout va très vite : Au bout de dix minutes, l’ensemble des 23 élèves français a déserté la gare de Nuremberg, chacun étant parti pour la suite du programme : "après-midi et soirée dans les familles".

Alors, les allemands dînent-ils effectivement à 18h ? Qu’est-ce qu’ils mangent ? Suite des nouvelles demain, mardi, après une bonne nuit de sommeil.

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